ASSOCIATION DES ENSEIGNANTS CAMEROUNAIS POUR L’ECOLE MODERNE
(AECEMO)
BP : 5660 Yaoundé / Cameroun (237) 96 22 06 80 / 22 20 26 95
PROJET D’ORGANISATION D’UN ATELIER CONCOURS DE TEXTES LIBRES ET DE DESSINS D’ENFANTS SUR LA PRESERVATION DE L’INTEGRATION NATIONALE , LE VIVRE ENSEMBLE ET LES DROITS HUMAINS FACE AU TERRORISME EXACERBE DE BOKO HARAM.
I- JUSTIFICATIONS
L’association des enseignant(e)s camerounais(e)s pour l’Ecole Moderne (AECEMO) se propose d’organiser le 16 Mai 2015 à l’occasion de la fête nationale du 20 Mai 2015 au Cameroun, face au terrorisme et aux attaques de le secte islamiste Boko Haram, et après la publication par la Fédération des Mouvements de l’Ecole Moderne (FIMEM) d’un livre sur les droits de l’enfants dans le monde où les dessins d’enfants du précédant concours ont été intégrés. Il s’agit aussi de faire valoir les techniques Freinet grâce auxquelles des dessins d’enfants réalisés à Pitoa au Cameroun dans les années 1948/1950 avec comme enseignant Monsieur Roger Lagave, ont retenu l’attention de la communauté internationale par leur haute qualité, et ont été primés meilleurs, ce qui leur a valu leur intégration au Musée de Nantes en 1957 à travers Elise Freinet. Certains d’entre eux ont été dédicacés par le célèbre peintre de renom Picasso.
Pour ce faire nous nous appuyons sur quelques objectifs de notre association en l’occurrence :
- Former les enfants des adolescents en vue de leur épanouissement intellectuel, physique, civique et moral pour une éducation à la citoyenneté vécue;
- Pérenniser les grandes valeurs universelles (droits de l’Homme et de l’enfant) des éducateurs de l’Ecole Moderne Pédagogie Freinet) ;
- Préserver le vivre ensemble et l’intégration nationale
- Développer la tolérance, l’acceptation de l’autre
Pourquoi l’art enfantin à l’école ?
Pour répondre à cette question nous nous appuyons sur ces mots d’Elise Freinet citée par Jean Legal (1999) :
"Nos Ecoles Modernes doivent s’éveiller des valeurs qui ne sont point prévues aux programmes scolaires telles sont les créations d’art et de poésie qui donnent à nos humbles écoles publiques leur plus émouvant visage. Ce sont des fleurs de la sensibilité enfantine de la sollicitude de l’enseignant(e). Elles n’éclosent que dans le climat de confiance et de liberté où la sympathie et l’accueil viennent à la rencontre des initiatives les plus secrètes".
A cet effet, pour les éducateurs Freinet, il faut élargir le champ de la pédagogie par l’apprentissage de la langue et l’acquisition artistique et alerter les enseignant(e)s sur la nécessite de l’expression, de la communication et de la participation à l’exercice des droits et libertés dans l’aspect civique de l’éducation.
Il est important de relever ici l’importance de l’expression libre par des textes écrits et des productions graphiques et picturales à l’école pour manifester l’ambition de développer le vivre ensemble, la tolérance et l’intégration nationale.
Par ailleurs, "les enfants sont des êtres humains égaux en droits et en dignité avec les adultes quelque soient leur race, leur couleur, leur sexe, leur origine nationale, ethnique ou sociale" Legal (1999). Ils ont leur mot à dire face à la cruauté exacerbée de la secte islamiste Boko Haram.
La Convention des Droits de l’Enfant a alors ici une référence éthique et juridique pour tous les Etats du monde, parce qu’elle réunit en un seul texte un ensemble de normes juridiques et de dispositions Jean Legal (idem) pour ce faire propose de regrouper les droits de l’enfant en trois catégories : Pouvoir – Protéger – participer.
Le Pouvoir : Grâce au pouvoir que lui confèrent ces droits, l’atelier concours lui accorde le pouvoir de la parole par les textes écrits et les dessins.
Par ailleurs, l’avis de l’enfant est fondamental parce qu’il lui permet de lui garantir les moyens de son développement alors qu’il est encore fragile, vulnérable et dépendant. Les droits de prestation leur permettent de posséder, recevoir ou avoir accès à certaines choses ou à certains services.
Protéger : Toute vie humaine doit être protégée. Nous savons que depuis l’antiquité, l’être humain subit des mauvais traitements et de l’exploitation. Les faits au quotidien dans tous nos Etats le témoignent que sa protection doit être l’objet de toute vigilance.
Participer : Les droits de prestation et de protection viennent s’ajouter aux droits de l’homme en général. Lorsque nous affirmons que tous les hommes sont titulaires des mêmes droits et libertés fondamentales que l’adulte, la convention lui reconnait un statut d’être humain à part entière pour l’exercice de ses droits et libertés civiques. Cela ouvre effectivement à l’exercice des libertés pour l’enfant et le droit de participer en accord avec l’évolution de ses capacités de discernement.
Pourquoi des textes libres et de dessins d’enfants sur leurs droits ?
L’environnement scolaire doit favoriser l’éclosion de l’unité de la personne de l’enfant en faisant école son affectivité qui est un "catalyseur indispensable". Le Bohec (1967) pour s’exprimer.
L’expression qu’elle doit promouvoir en tant que droit de l’enfant permet à chaque enfant de participer comme citoyen à la vie de la société. L’expression libre écrite et celle graphique sont alors des orientation de droit à valoriser pour résoudre des problèmes affectifs, cognitifs et psychomoteur permettant le « vivre ensemble », la tolérance et l’intégration nationale individuelle dans l’environnement socioculturel par l’exploitation personnelle des situations naturelles. La méthode naturelle permet à l’enfant d’engager tout son être et donne à l’éducateur (ice) soit conscient de la mise en branle de ce processus naturel chez l’enfant.
La posture de méthode naturelle alors une valeur éthique parce qu’elle favorise les valeurs humaines (Quertier et Tétuc 2013).
Afin de développer une relation sensible à l’art et au travail enfantin, il est prévu en dehors de l’élaboration des dessins d’enfant et des textes libres, une exposition portant sur les œuvres d’arts des enfants de Pitoa(1957) où l’on retrouve des techniques originales d’expression de l’art enfantin, mais aussi de la préparation faite pendant une semaine dans son école, et des productions effectives à travers l’atelier-concours.
Il est donné à l’élève-auteur la possibilité d’enrichir ses productions à travers sa propre créativité, d’autres expériences et plusieurs matériels.
Pour faire évoluer les pratiques individuelles de chaque enfant, il est conseillé aux enseignant(e)s de créer des moments pour faire participer leurs élèves aux ateliers où ils pourront faire intégrer leur culture en construisant des compétences, des savoirs afin de donner son point de vue et de créer un texte pour expliquer une idée, une pensée, une envie, etc.…
II- CONTEXTE ET JUSTIFICATION
L’atelier concours de dessins d’enfants qu’organise l’AECEMO va permettre la sensibilisation de la communauté éducative face au terrorisme et aux attaques de la secte islamiste Boko Haram, afin de s’imprégner de la donne des droits de l’enfant pour leur engagement à la tolérance et à la promotion et à la préservation des droits humains en le traduisant par la production de textes libres et de dessins libres d’art graphique.
Cette participation accorde aux enfants et à la communauté éducative nationale un engagement patriotique leur permettant de promouvoir leur réelle intégration dans leur environnement socioculturel à travers l’expression d’une vision de tolérance et de patriotisme pour la promotion de l’intégration et une meilleure insertion civique.
Elle permet aussi la promotion de l’intégration réelle des enfants à la vie civique nationale et à l’actualité grâce à l’expression libre de ses droits par le texte libre et le dessin.
L’organisation d’un atelier concours dessins d’enfants sur leurs droits à l’expression libre et à la communication est une innovation dans notre communauté éducative. Elle va permettre à celle-ci d’avoir une lecture qui permet de comprendre comment les enfants de notre environnement appréhendent leurs droits. L’atelier concours va permettre aux intervenant(e) de la communauté éducative de créer les conditions favorables de s’exprimer par leurs dessins et textes libres en français et de participer à la promotion de leurs droits.
Cet atelier-concours de dessins d’enfants et de textes libres a eu lieu le 16 mai 2016 à Yaoundé à l’école privée laïque Bill Gates située à Kondegui dans l’arrondissement de Yaoundé IVème.
Objectif général
Impliquer les enfants et toute la communauté éducative au processus d’éducation à la citoyenneté, d’intégration nationale par l’implication à la tolérance pour la participation à l’expression libre dans l’apprentissage de langue française en production d’écrits et par le dessin libre pour l’amélioration des compétences scolaires et pour leur insertion dans leur environnement socioculturel et à l’intégration nationale.
Objectifs spécifiques
- Impliquer les enseignant(e)s et les apprenant(e)s à l’intégration de l’éducation à la tolérance à l’école et dans la vie.
- Sensibiliser les enfants pour une éducation à la paix par le « vivre ensemble ».
- Améliorer les compétences des enfants dans l’apprentissage de la langue française en production d’écrits.
- Intégrer le dessin libre dans l’environnement d’apprentissage comme activité d’expression et de communication.
- Améliorer les compétences des enseignant(e)s et les enfants dans l’intégration de l’autonomie et de la tolérance et de la responsabilité dans l’environnement d’apprentissage.
- Intégrer les droits de l’enfant dans l’environnement d’apprentissage comme une donne vécue non seulement à intégrer dans les apprentissages.
III- PERSONNES RESSOURCES
- Tous les membres de l’association des enseignant(e)s camerounais(e)s pour l’Ecole Moderne (AECEMO) - Pédagogie Freinet
- Responsables et enseignant(e)s membres de l’AECEMO et ceux des écoles intéressées à l’atelier concours.
- -Personnes ressources
IV- SELECTION DES PARTICIPANTS
-La sélection va commencer dans les établissements scolaires de la manière suivante (du 27 avril au 15 mai 2015) :
-Dans les établissements scolaires, les apprenant(e)s seront sensibilisé(e)s en ce qui concerne les Droits de l’Enfant face au terrorisme et compte tenu des contenus au programme, mais aussi par insertion partielle ou totale à travers le programme d’éducation aux Droits de l’Homme.
La communauté éducative nationale est informée à travers les média, mais aussi au niveau des établissements scolaires impliqués.
-Dans les classes, en dehors de la sensibilisation des apprenant(e)s sur leurs droits face au terrorisme et à la secte islamiste Boko Haram, il leur sera donné à chacun de choisir un droit de l’enfant à promouvoir face au terrorisme même devenu adulte.
-Des moments de dessin libre avec art graphique leur seront accordés afin de leur permettre d’élaborer des essais de dessin du droit à promouvoir et du message à faire passer pour cette promotion.
-Au terme de cette période, les enfants devront choisir au vu des réalisations, leurs pairs qui vont les représenter à l’atelier-concours.
-Le 16 mai 2015, le même processus sera respecté :
-Sensibilisation sur les droits de l’enfant face au terrorisme;
-Choix du droit à promouvoir face au terrorisme;
-Essai sur brouillon ;
-Elaboration réelle avec ajout des graphismes et des couleurs à leur choix;
-Choix des réalisations par le jury en collaboration avec les enfants eux-mêmes qui vont évaluer les productions.
-Un message pourra être ajouté ;
N.B : Toutes les productions seront retenues, primées et exposées au terme de l’atelier. L’aspect concours participe à l’émulation et à l’application des enfants pour l’élaboration de meilleure production.
Cible :
Les enfants des écoles publiques et privées de la ville de Yaoundé
Résultats attendus
- Effectivité de l’atelier-concours au cours de la semaine de la fête nationale
- Productions élaborées par les enfants
- Expositions pédagogiques organisées
- Dessins d’enfants intégrer les dessins d’enfants de cet atelier concours dans le livre de droits de l’enfant.
- Création des ateliers de dessins libre dans les écoles.
Avantages de l’atelier concours
- Plan pédagogique : amélioration de l’environnement d’apprentissage et de la conception de l’application des droits de l’enfant dans l’environnement scolaire.
- Implication des enfants dans le processus de vie coopérative de l’environnement d’apprentissage à travers le droit à la participation à tout ce qui le concerne dans les divers milieux de vie.
- La participation et l’engagement des jeunes au processus d’intégration nationale par le « vivre ensemble » , ce qui leur accorde un certain nombre de compétences d’insertion sociale qui arriment le Cameroun à l’émergence humaine et sociale.