Les séjours se suivent et ne se ressemblent pas ! À présent, pour cette année, participer à la formation pilote à Corinthe nécessitera de se rendre 8 fois en Grèce durant cette année scolaire (sur 10 sessions de formation).
Mais le programme est un peu plus chargé que cela :
-à la formation pilote à Corinthe, je souhaiterais qu’on associe des écoles qui s’engagent dans un projet d’équipe coopératif. À chaque formation, nous pourrions consacrer du temps à suivre une équipe en particulier dans son activité quotidienne.
-il y a une réunion de travail avec les étudiantes du MEEF international, principalement consacrée au séminaire de recherche, avec la rédaction du mémoire de recherche à la clé.
-une enseignante de l’an passé Chrissy P) a souhaité que j’aille la voir en classe. Elle a été très impliquée dans la création du groupe Freinet grec « Skasiarheio » et travaille dans une école d’Athènes (on passera la journée à Kaparelli au nord d’Athènes)
Jeudi 11 octobre après un cours à l’UPJV, je prends l’avion pour Athènes, arrivée à Athènes vers 21h !
Vendredi 12 octobre Premier jour de la formation pilote à Corinthe.
Près d’une centaine d’enseignant(e)s arrivent après leur dernière journée de travail de la semaine. Certains ont fait plus d’une heure de route. C’est le premier jour de la formation pilote, il y a une présentation longue, puis une présentation générale de la pédagogie Freinet, et ensuite sont données les étapes de la formation. Après la pause, vient la projection du film de Michel Duckit « C’est d’apprendre qui est sacré ».
Pendant la projection du film je travaille avec Evi sur « l’orientation au lycée ». Le travail effectué dans l’Ensemble La Salle à Saint Denis l’intéresse, elle souhaite que je témoigne dans un groupe 2° degré au cours des formations pilotes (dont Athènes).
Suite à la projection du film nous démarrons le temps de travail par un débat sur le film et la pertinence de la pédagogie Freinet en Grèce. Despina m’a donné les deux axes principaux de mon intervention : nourrir le débat d’exemples pratiques, et citer les dernières études scientifiques sur les pédagogies coopératives et institutionnelles. Le débat a lieu, pourquoi moderniser par une pédagogie vieille de près de 100 ans ! Quels impacts reconnus, l’adaptation au contexte grec… Mes collègues grecs (Pavlina, Evi, Despina… ainsi que celles qui ont présenté leurs classes sont aussi là pour étayer mes propos. Au bilan, le débat a été très positivement ressenti, aucune question n’a été éludée, nous avons ressenti plus d’enthousiasme que de pessimisme.
Après un repas avec l’équipe de Corinthe, nous passerons la nuit à Corinthe.
Samedi 13 octobre Deuxième jour de la formation pilote à Corinthe.
Après des hésitations de départ, je vais travailler avec le groupe « maternelle » (plus de 30 personnes) Pavlina est là pour m’aider à la traduction, Natassa arrivera un peu plus tard. Une première animation de départ permet de se présenter (par son voisin) et de détendre l’atmosphère ! Un premier temps de travail par petits groupes permet de faire émerger les demandes du groupe. Celles-ci sont claires et pertinentes :
-les techniques de la pédagogie Freinet.
-la communication avec les professeurs, et au sein du réseau Freinet.
-la gestion des émotions des enfants. Les enfants à défi particulier, comment faire ?
-comment rendre les enfants actifs ?
-le militantisme des enseignants qui se lancent dans la modernisation de leurs pratiques.
-les relations avec les parents.
-l’autonomie des enfants.
-l’organisation de la classe (plan de classe, classe atelier).
-les programmes de l’école maternelle.
Ce travail de questionnement me permet de présenter la pédagogie Freinet en maternelle en entrant par l’axe qui leur paraît le plus important : les techniques de la pédagogie Freinet, auxquelles j’adjoins les institutions (conseil, métiers / responsabilités).
Tout au long de la présentation de mes classes de maternelle, les enseignantes interviennent pour poser leurs questions, le moment de travail débat est agréable et intéressant. Spontanément certaines d’entre elles décident de former un groupe qui se rencontrera (sur Tripoli) ce qui constitue un bon indicateur de réussite. C’est une vraie perspective de travail !
Le bilan final par tour de table sera très positif et permettra d’augurer la suite de la formation.
Dimanche 14 octobre journée à Kaparelli
Chrissy P. qui a passé le MEEF international de l’ESPE-UPJV l’an passé, m’a invité à passer la journée à Kaparelli pour discuter de son travail, cette année, dans 56° école primaire d’Athènes, « Mamalis ». Elle me plonge dans la spécificité du système éducatif grec : rôle du directeur, influence des conseillers pédagogiques, évolutions récentes du système éducatif, individualisme professionnel… Je suis là pour l’écouter, et répondre à certaines questions, en particulier dans la gestion des relations avec les parents. Les espaces professionnels et familiaux interfèrent beaucoup dans le travail de classe, pour la protection de laquelle il est nécessaire d’établir une distance (liée à des vocations différentes) et une proximité (liée à la coéducation).
Nous décidons que je passerai le lundi avec elle, dans sa classe, après accord du directeur (obtenu un dimanche soir tardivement !)
Lundi 15 octobre Journée en classe grecque, et séminaire de recherche pour le MEEF international
Comme prévu, Chrissy m’a accueilli dans sa classe de A1 (21 enfants de 6 ans) dans un quartier près du centre d’Athènes. Une nouvelle occasion de s’immerger dans la réalité des classes grecques. Un grand nombre d’écoles grecques accueillent des enfants réfugiés, ils viennent de Syrie, d’Albanie, de Russie… chez elle, ils représentent la moitié des effectifs.
Je participe à 2h de classe, et je rencontre le directeur et une grande partie des membres de l’équipe ! L’école a une atmosphère générale qui paraît favorable à une évolution pédagogique : collègues intéressés, solidaires entre eux. La demande actuelle tourne autour des problèmes de relation avec les parents.
Vers 15h on part manger avec Vassiliki, elle a pu se libérer plus tôt, mais Daphné ne pourra pas venir, elle n’a que très peu de temps libre.
Après le repas on travaille sur la carte heuristique du mémoire de recherche de Vassiliki. Elle s’oriente vers l’apprentissage du français dans son acception interdisciplinaire par une pédagogie de projet active ! Son projet de mémoire doit aussi la mener vers un doctorat en cotutelle.
Mardi 16 octobre Dernière rencontre et départ
Le rendez-vous avec Evi a été reporté en début d’après midi, comme ça elle m’emmènera à l’aéroport.
Beaucoup de projets émergent autour du groupe Freinet grec, dont les projets européens. Evi serait intéressée pour développer des projets d’échanges entre des classes grecques et françaises. Il faut pour cela constituer un fichier des écoles intéressées (en pédagogie Freinet ou en pédagogie institutionnelle).
Il y a une clarification et une simplification à faire en Grèce à propos de pédagogie institutionnelle qui nécessite une traduction appropriée. La pédagogie institutionnelle s’inscrit comme un prolongement apporté à la pédagogie Freinet où les techniques de vie côtoient les institutions : l’entretien du matin devenant le Quoi de neuf ? La réunion de coopérative devient le conseil…. Evi est intéressée pour redémarrer sa thèse de doctorat restée inachevée.
Grille du programme du séjour en Grèce octobre 2018
Date |
matin |
midi |
soir |
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Jeudi 11 octobre |
Cours ESPE Beauvais |
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Arrivée 20h50 |
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Vendredi 12 octobre |
Formation pilote Corinthe |
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Samedi 13 octobre |
Formation pilote Corinthe |
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Dimanche 14 octobre |
Kaparelli. |
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Lundi 15 octobre |
En classe avec Chrissy. |
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MEEF international |
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Mardi 16 octobre |
Rencontre Evy |
Départ 17h30 |
Arrivée 19h55 |
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Formation pilote à Corinthe
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Journée école Kaparelli
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Master MEEF international : séminaire de recherche