Mucha fuerza, amigos... Molta forza, amici...
Toute l'Italie est infectée, surtout les régions du nord (Lombardie, Émilie-Romagne, Piémont, Vénétie, Ligurie) mais il y a aussi des problèmes dans le centre et maintenant aussi dans le sud. La suspension de la plupart des activités a commencé le samedi de la fin février et est maintenant prévue au moins jusqu'à la fin de la Semaine Sainte.
Les écoles, de nombreuses entreprises, les bureaux de service, seuls les supermarchés, les kiosques à journaux et les pharmacies restent ouverts mais un régime plus rigide avec un couvre-feu est maintenant envisagé. Vous ne pouvez sortir qu'un à la fois pour les achats de première nécessité ou pour sortir le chien, vous ne pouvez pas faire de jogging ni aller au parc, vous ne pouvez marcher que dans un rayon de 200 mètres de votre domicile et en cas de besoin (pour aller chez le médecin, à l'hôpital), vous devez disposer d'un modèle avec un exposé des motifs. S'il ne s'agit pas de motifs réels, vous pouvez déposer une plainte et obtenir une amende. La police et l'armée sont responsables de l'entrée et de la sortie des centres-villes. Ce qui est terrible, c'est le manque de places dans les hôpitaux, d'appareils respiratoires, voire de masques, de médecins et d'infirmières (épuisés par l'effort et nombreux sont ceux qui sont infectés aussi).
Des camions de l'armée quittent quotidiennement les villes du nord avec des cercueils qui ne peuvent plus être trouvés dans les cimetières. Gabriella, je pleure et je te le dis, des gens meurent sans que leurs familles puissent les voir ou participer aux cérémonies funéraires.
La chose la plus problématique pour les vivants est la fermeture des écoles, c'est 4 semaines et on ne sait pas quand elles ouvriront. Ce qui crée beaucoup de problèmes pour les enfants les plus défavorisés qui vivent dans la pauvreté absolue (plus d'un million en Italie) est le manque d'activités, la fermeture de petites maisons sans ressources, l'impossibilité de se connecter comme leurs pairs peuvent le faire à l'enseignement à distance avec des tablettes d'ordinateurs smartphones. C'est un problème mondial car il y a des pays qui se trouvent dans des situations similaires, mais il y a aussi des pays où le manque de scolarisation des enfants dure depuis des années, et pas seulement depuis quelques mois.
J'ai écrit au CA pour lui demander de prendre position sur ce problème.
Enfin et surtout. La vie culturelle, sociale et associative est paralysée. Le MCE a dû suspendre son congrès d'État, ses journées de formation, ses réunions, ses projets avec les écoles. Nous communiquons par skype mais il est très difficile de tout faire. Nous avons organisé un blog senzascuola.wordpress.com pour recueillir des propositions, des jeux, des activités pour le manque de classe et pour suggérer aux enseignants de ne pas enseigner seulement des cartes et des exercices. C'est la vie à l'époque du covid-19. Giancarlo