Interview de MASAKO SAEKI, MIKI IGARI, ATUKO et YUKO OKANIWA.
Sur la photo, de gauche à droite : Yuko, Miki, Masuko et Atuko.
Elles parlent de la présentation du groupe japonais à la soirée interculturelle de la RIDEF, des liens historiques avec le mouvement Freinet italien, de l'accueil, de leur séjour.
"La RIDEF de Reggio nous a redonné des forces."
Propos traduits par Masuko.
Bonjour mesdames,
Lors de la seconde soirée interculturelle, le dimanche 27 juillet 2014, la présentation du groupe japonais a été très appréciée du public de la RIDEF. Comment avez-vous travaillé ensemble pour préparer cette présentation ?
Nous avions d'abord décidé de chanter quelque chose. Ensuite, nous nous sommes dit que ce serait bien si c'était deux chansons, l'une japonaise et l'autre italienne.
Pour la chanson japonaise, elle fallait qu'elle soit connue de tous les japonais présents pour que presque tout le monde puisse la chanter. C'est pour cela que nous avons fait le choix d'une chanson archi-connue au Japon, une chanson qui évoque le pays natal.
Donc, nous nous sommes dit, des chansons seulement, c'est un peu triste. Alors nous avons profité qu'un performer très complet soit ici. Donc, nous lui avons demandé d'écrire une petite saynète mais nous lui avons mis une condition : qu'il ne cherche surtout pas à faire rire le public car c'est une chanson pleine de nostalgie. En effet, le paysage chanté dans cette chanson n'existe plus.
Quand il y a eu ce désastre dans le Nord du Japon, nous nous sommes mis à chanter énormément cette chanson car elle suscite la nostalgie que tous les japonais ont ressenti. Donc il ne fallait surtout pas que ce soit rigolo.
Par contre, pour la deuxième chanson, nous voulions chanter en italien, en amitié et en remerciements des amis italiens de la RIDEF qui nous ont invité. C'est pour cela que c'était très gai. Heureusement, nous avions un chanteur très talentueux !
Quels sont les liens entre le groupe japonais de la RIDEF et le mouvement italien ?
Notre mouvement a été initié par Murata Eichi. Il se sentait très proche de l'approche pédagogique Freinet d'Italie. Il nous racontait souvent combien le mouvement italien d'Ecole Moderne est intéressant.
Notre groupe japonais a déjà visité plusieurs lieux intéressants, dont l'école de Giancarlo Cavinato (Venise), l'école de Leonardo Leonetti (Naples)...
C'est aussi l'Italie qui nous a parrainé quand le Japon a été intégré à la FIMEM.
Donc, les liens entre le mouvement italien de la pédagogie Freinet et le mouvement japonais sont forts.
Les participants de la RIDEF ont été très heureux de participer aux ateliers sur le corps et la création présenté par des intervenants japonais. Est-ce une approche fréquente au Japon ?
Non, il n'y a pas d'école entièrement Freinet au Japon.
Comment avez-vous choisi vos ateliers longs ?
Atuko : Comme je ne parle pas de langue étrangère, j'ai essayé de choisir un atelier où je pensais avoir à parler le moins possible. Bon, il y a toujours de petits embêtements au cause de la langue mais ce n'est pas un problème. Et puis après tout, je suis là pour avoir des difficultés (rires). Mais je n'ai pas eu de problèmes. J'ai choisi l'atelier "promenade dans la ville".
Qu'avez-vous pensé de l'accueil de la RIDEF de Reggio ? Qu'est ce qui pourrait être amélioré pour la prochaine RIDEF ?
Peut-être qu'il faudrait un accueil plus compact, dans des lieux mois éloignés les uns des autres. Notre hôtel était très loin. Les repas étaient excellents. Au niveau de la communication, nous avons été parfois embêtées qu'il n'y ait pas toujours de traductions des informations en anglais, notamment au moment des excursions, au moment de la table ronde aussi. Nous n'avons pas pas suivre et c'était dommage.
Vous avez fait un long voyage pour venir à Reggio Emilia depuis le Japon. Allez-vous prolonger votre séjour en Italie après la RIDEF ?
Oui, presque tout le groupe japonais continue à voyager.
La RIDEF 2014 vous a t elle redonné des forces ?
Oui.
Merci mesdames, bonne fin de séjour.