Il Giornalino della RIDEF

Il Giornalino della RIDEF Arnout Vandecappelle 22/07/14 – 17:38
Reggio

Nous récupérons toutes les informations, les impressions, les commentaires, les photos, les vidéos, les dessins, … de la rencontre RIDEF 2014. Ne vous censurez pas et venez en salle N°8 de l'école Galileo Galilei, ou contactez une personne que vous reconnaîtrez sur la photo. Tous les sujets sont bienvenus et seront publiés sur le site Internet. Un bref journal papier paraîtra chaque jour.

Il Giornalino della RIDEF n°1

Il Giornalino della RIDEF n°1
Tout Public
Claude Beaunis 23/07/14 – 11:32

Il Giornalino della RIDEF n°2

Il Giornalino della RIDEF n°2 Claude Beaunis 24/07/14 – 10:27

Il Giornalino della RIDEF n°3

Il Giornalino della RIDEF n°3 Claude Beaunis 26/07/14 – 09:41

Il Giornalino della RIDEF n°4

Il Giornalino della RIDEF n°4 Claude Beaunis 27/07/14 – 11:52

2014.07.24. Interview de Claude Beaunis

2014.07.24. Interview de Claude Beaunis Virginie Marechal 24/07/14 – 17:05

Bonjour Claude, tu es venu à Reggio pour animer un atelier de prise en main du site de la FIMEM ?

Oui, je participe aussi à l'atelier Il Giornallo della Ridef. C'est une continuité. A la RIDEF de Nantes en 2010, j'étais responsable du journal et du site informatique. Le CA de la FIMEM m'a ensuite confié la responsabilité de créer son site sur le modèle de celui de la RIDEF de Nantes. J'ai essayé d'intégrer tous les besoins et les demandes de chacun. J'ai mis en place une interface accessible en six langues : français, anglais, allemand, italien, espagnol, portugais. Sur le site, il y a aussi la possibilité de lire des articles traduits dans ces différentes langues, si les traductions ont été faites...

Le site de la FIMEM est coopératif. Chacun est contributeur. Je ne suis pas celui qui dépose les contenus sur le site :) Mon travail, c'est d'inscrire les nouveaux contributeurs, de les aider à apprendre à mettre en ligne des informations, de vérifier que tout se passe bien sur le site, d'aider les utilisateurs  qui ont des difficultés ... Si je vois des erreurs, je les corrige. Je fais aussi la liaison entre le CA de la FIMEM et le site, je forme et j'anime des ateliers.

Que t'apporte ton travail au sein de la FIMEM et pour les RIDEF ?

Mes participations aux RIDEF me permettent de faire beaucoup de nouvelles rencontres. Ensuite, ces contacts me permettent de suivre et de rester au courant de ce qui se passe dans les autres pays, d'avoir des informations à jour que je partage.

Dans chaque RIDEF, j'essaie d'être une force de proposition, de bien comprendre les autres, mais je ne veux surtout pas imposer ma façon de voir, j'essaie de partager mes compétences et mes expériences avec le groupe, en étant le plus clair et précis possible, de simplifier les choses au maximum.

Comment peut-on devenir contributeur du site FIMEM, déposer des contenus ?

Il faut me contacter pour l'inscription. Une aide est disponible sur le site pour l'utilisation.

Informatique, journal, multilingue ... Des fils rouges de ton parcours  ?

Au niveau international, j'avais travaillé de 2003 à 2009 pour deux projets Comenius, avec des partenaires anglais, suédois, tchèques, bulgares, italiens, espagnols et français. Mon premier voyage à l'étranger a eu lieu en 2003, en Bulgarie, pour ce projet. 

Je pratique l'informatique depuis 1983. J'ai eu assez vite un, puis deux, puis douze ordinateurs dans ma classe ... En 1999, au tout début d'internet, j'ai créé un site internet de classe, où chaque élève avait sa page, qu'il gérait lui-même (textes libres, dessins, exposés, créations mathématiques, créations d'exercices avec des logiciels comme Elsa, Elmo, ... de l'association française pour la lecture (AFL). Le site de ma classe a été très visité. Il a reçu des prix qui nous ont permis d'investir dans du nouveau matériel.

Parallèlement, j'ai créé un site personnel sur la pédagogie Freinet pour mutualiser tous mes outils, documents pour individualiser le travail et faire comprendre ma démarche, mon parcours. J'ai créé beaucoup d'exercices en ligne pour ma classe, que j'ai mis à la disposition de tous sur internet. A l'époque, ce n'était pas très courant.

Dans ma classe, un journal était publié toutes les semaines ou tous les quinze jours, de quatre à trente-deux pages (!), diffusé aux familles.

Quelles sont tes activités en dehors de la FIMEM et de tes participations aux RIDEF ?

Je suis détaché depuis cinq ans pour le mouvement français ICEM. Je gère le site Coop'Icem, j'ai créé le site de vente en ligne des outils et publications de l'ICEM, je filme des classes, je mets en ligne les archives. Mon but est de mettre à disposition de tous les publications du mouvement de 1926 à aujourd'hui. Je gère tout ce qui est informatique : listes, mails, ...

Quels sont tes projets ?

Je pars en retraite mais je vais continuer à travailler : je vais continuer la mise en ligne des archives pour le site de l'ICEM, je vais filmer de nouvelles classes, suivre le site de la FIMEM...

Déjà en retraite ?

Je suis entré dans l'éducation nationale en 1974. J'ai quarante ans de carrière. Je vais m'occuper de mes cinq petits-enfants et voyager si c'est possible, lire, faire des photos et ... de l'informatique.

 

Photo de Claude Beaunis par Jochen Thiel

Pour en savoir plus :

Site Coop'ICEM www.icem-pedagogie-freinet.org

Site de classe www.icem-freinet.fr/archives/sites/Blain/

Site de Claude plano.free.fr/pdagogie.htm

Site de la RIDEF de Nantes www.ridef-nantes.org/

 

La Ridef continue sur le site...

La Ridef continue sur le site... Claude Beaunis 28/07/14 – 10:07

Une fois la RIDEF terminée, elle continue sur le site FIMEM, où vous pouvez lire les différents journaux, lire des articles, des comptes-rendus, des interviews, des photos... Vous pourrez aussi y retrouver des informations sur la pédagogie Freinet dans les différents pays du monde entre deux RIDEF.

http://www.fimem-freinet.org

David Almlof

Yes! We need to have one place in the middle of the organization were we find the important documents and articles. Facebook Twitter etc is complements . Good complements to help people find interesting material on the site. So let us now concentrate on the time site , then the digital ridefs will continue between the physically ridefs

28/07/14 – 15:41 Permalien

2014.07.09. Journal expérimental de la Ridef

2014.07.09. Journal expérimental de la Ridef Virginie Marechal 29/07/14 – 10:28

Un atelier journal de la RIDEF expérimental, qui a fonctionné en pédagogie Freinet

Entretien avec le comité de rédaction d'Il Giornalino Della RIDEF
  

Pourquoi avez-vous choisi d'animer l'atelier journal de la RIDEF ?

 

En Italie, est publiée une revue pédagogique qui s'appelle  Cooperazione Educativa. Nous sommes dans l'équipe de rédaction de cette revue. Elle parait tous les trois mois, donc quatre fois par an.

Dans la structure de la revue Cooperazione Educativa, il y a un thème et une section réservée à l'association du mouvement Freinet italien (MCE).

Le thème du numéro quatre de Cooperazione Educativa sera consacré à la RIDEF. Il sera travaillé à la rentrée et publié en décembre. Il était donc important pour nous d'être présent à l'événement pour le couvrir.

Dans le comité de rédaction de la revue, il y a plusieurs membres du comité d'organisation de la RIDEF. Ces auteurs ont rédigé des articles dans la section réservée à l'association MCE dans tous les numéros de 2013.

La revue Cooperazione Educativa a abordé des questions comme "Qu'est-ce que ça veut dire, pour un enfant, devenir citoyen ?", "La ville qui éduque".

Cooperazione Educativa est une revue pratique destinée aux éducateurs et enseignants, écrite par des éducateurs et enseignants.

Nous sommes aussi venues pour rencontrer de nouveaux enseignants, des  jeunes. En effet, la moyenne d'âge de notre comité de rédaction s'allonge, comme c'est le cas pour d'autres associations Freinet  et de la RIDEF aussi.

Notre idée avant la RIDEF, c'était de consacrer un temps au départ pour "lancer" le journal, puis aller enquêter à droite et à gauche, pour couvrir les ateliers et les contenus, rencontrer des enseignants, des plus jeunes aussi, pour préparer l'avenir de la revue, en les incitant à venir travailler avec nous. Nous pensions pouvoir prendre le temps de discuter avec eux … Bref, nous avions imaginé un travail plus léger, qui nous aurait aussi permis d'animer un atelier de présentation de notre revue Cooperazione Educativa. En fait le travail à faire est différent mais il est bien là.

Le premier jour, nous avons compris qu'il fallait nous adapter au groupe. Nous avons tout posé sur la table et nous avons donc mis de côté nos souhaits pour nous consacrer aux priorités : pratiquer la pédagogie Freinet pour animer l'atelier. Nous sommes contentes parce qu'un groupe fort s'est formé, les participants de départ sont restés motivés et de nouveaux arrivants sont venus, le groupe a grossi. Nous avons respecté l'esprit de la RIDEF et de coopération de la FIMEM, nous nous sommes dédiées au groupe. Nous avons accordé beaucoup de soin à la compréhension de l'atmosphère, du contexte, aux regards des autres pays. Notre équipe est restée soudée et nous avons tous "grandi" ensemble pendant la RIDEF.

Au fil de l'atelier, une structure de communication de la RIDEF a été expérimentée et nous pouvons la proposer comme modèle au CA de la FIMEM.

La communication est très importante, mais pas seulement par un journal papier, par des canaux comme facebook, twitter, le site de la FIMEM.

Nous avons réfléchi : comment s'adresser aux nouveaux enseignants, aux jeunes qui communiquent autrement ? En effet, notre ambition est de travailler pour tous, de tous les âges. C'est pour étendre la connaissance du mouvement Freinet aux enseignants familiers de Facebook que nous avons décidé d'ouvrir la communication à ces nouveaux media. Bon, ces enseignants utilisent Facebook aussi pour papoter et se montrer, mais pourquoi pas ?

 

Quels conseils pouvez-vous donner pour l'atelier journal de la prochaine RIDEF ?

 

Préparer en amont, avec une structure de communication (FIMEM-Twitter-Facebook- journal papier) prete AVANT l'événement et bien claire. Ce sera plus facile que pour nous :)

Anticiper les problèmes techniques, sources de stress, par exemple, nous avons été genées par l'absence du WIFI...

Nous conseillons à des jeunes de participer, pour qu'ils apprennent comment fonctionne la communication de la RIDEF, en tatonnant.

 

Qu'allez-vous faire après la RIDEF ?

 

Nous allons travailler pour le numéro 4 de la revue Cooperazione Educativa, basée à Rome. Nous cherchons aussi un nouveau style pour la revue. La presse écrite papier connait une crise et nous voulons réfléchir à l'ouverture aux nouveaux medias.

Les nouveaux enseignants ne connaissent pas le mouvement Freinet, cela a été très difficile pour eux de devenir enseignant et à l'université, on parle très peu des techniques Freinet. Il y a aussi des enseignants qui hésitent à  s'abonner, ils préfèrent acheter des revues avec des recettes toutes faites, plutot que des échanges d'expériences. Nous avons trois cents abonnés et huit cent lecteurs.

Propos recueillis par Virginie Maréchal et Jean-Marc Henry, photos par Claude Beaunis

 

2014.07.14. Catherine (Cameroun) raconte sa Ridef Italia

2014.07.14. Catherine (Cameroun) raconte sa Ridef Italia Jean Marc Henry 26/07/14 – 12:40

 

RIDEF Italie
Quatre jours d’affilés de travail intensif et surtout très intéressant. Pour ma première Ridef, je suis satisfaite car j’ai trouvé une réponse de plus à une question qu’on m’a souvent posée : comment applique-t-on  les techniques Freinet (expression libre, texte libre, quoi de neuf ? etc…….) avec les  tout-petits, des bébés ? Car je suis responsable d’une halte-garderie : Centre d’épanouissement pour bébés et enfants (CEBE) ? Avant la Ridef, j’ai toujours répondu que dans mon centre nous utilisons l’intelligence émotionnelle des enfants. La joie, tristesse, souffrance, fatigue, sont faciles à déceler à travers les rires, les cris, pleurs ….etc. Mais une expression nous a souvent échappé : l’expression corporelle, et ici en Italie je l’ai découverte dans  l’atelier d’un monsieur extraordinaire ; Juan Fernandez Platero, qui m’a révélé qu’on peut utiliser efficacement le corps dans l’éducation des tout-petits. Je suis  vraiment ravie, j’espère retrouver les différents jeux que nous avons faits ensemble dans le blog dont il nous a parlé.
            Vendredi 25 juillet , nous sommes allés à RIMINI en excursion, journée bien remplie, la visite d’école m’a permis d’apprécier l’importance de l’espace, de l’environnement scolaire, et surtout de découvrir des idées simples de création de jouets avec du matériel de récupération. Merci à la Ridef !
Catherine /Cameroun

 

 

2014.07.26 Hommage à la Ridef, un acrostiche de Gisèle Thérèse EFOUBA, Cameroun

2014.07.26 Hommage à la Ridef, un acrostiche de Gisèle Thérèse EFOUBA, Cameroun Jean Marc Henry 26/07/14 – 12:36

Gisèle Thérèse EFOUBA est conseillère pédagogique au Cameroun.

Elle partage avec nous un témoignage de son travail et un acrostiche, en hommage à la RIDEF.

"L'enfant apprend une nouvelle notion comme il a appris à marcher. Il faut lui laisser le temps de tomber."

 

HOMMAGE À LA RIDEF

Rencontre évoluant dans l’innovation
Innovation pédagogique pour la détermination
Détermination que prônent les éducateurs
Educateurs valorisant les techniques Freinet
Freinet nous te disons sincèrement MERCI
              ITALIA GRAZIE MILLE
                                                               
 
Bonjour Gisèle, par quel chemin es-tu arrivée à la pédagogie Freinet et à la RIDEF de Reggio ?
Au Cameroun, nous parlons de la pédagogie Freinet depuis 2006 et nous la pratiquons depuis 2010, depuis la RIDEF de Nantes. L'année dernière, a eu lieu le Salon de la Pédagogie Freinet au Cameroun.
 
Peux-tu nous présenter ton travail au Cameroun ?
Je suis conseillère pédagogique dans le public, dans la région de Haute-Sanaga. Mon travail, c'est de visiter les classes et aider les enseignants à s'améliorer, à leur proposer des changements.
 
Quelles difficultés rencontres-tu ?
Au Cameroun, les effectifs des classes sont pléthoriques. Par exemple, en maternelle, il y a des classes d'une soixantaine d'enfants, répartis en trois groupes. Le mobilier est souvent inadapté et cela rend parfois les enseignants réticents au changement. Ils me disent souvent : "Ah, la pédagogie Freinet, c'est compliqué, et j'ai peur de ne pas faire mes programmes. Que va dire l'inspecteur quand il va me visiter ? "

Je réponds : "Arrête de courir derrière les programmes  Tu travailles pour les enfants, pour tes élèves, pour qu'ils comprennent ce qu'ils apprennent. Il s'agit d'aider tes élèves à s'exprimer plus."

 
Peux-tu expliquer ce dernier point ?
Dans la pédagogie traditionnelle, l'enseignant doit beaucoup parler et les élèves doivent se taire. A la fin de sa journée, l'enseignant est très fatigué et ses élèves n'ont pas agi. Je propose à cet enseignant des moyens de changer cela avec la pédagogie Freinet. Pour l'introduction d'une nouvelle notion, un enseignant de la pédagogie traditionnelle décide parfois de ne consacrer qu'une séquence, par exemple deux jours. Ensuite, il donne un petit exercice pour vérifier si l'enfant a compris. Je dis : "Pour apprendre cette notion, l'enfant fait comme il apprend la marche : il tombe. Il faut lui laisser le temps de tomber, de se relever, de recommencer jusqu'à ce qu'il sache marcher. Quand, après deux séances, tu le punis parce qu'il ne parvient pas à comprendre et qu'il se trompe à l'exercice, je trouve ça anormal."
J'insiste pour qu'on prenne le temps de faire comprendre quelque chose se nouveau, une semaine ce n'est vraiment pas assez pour que l'enfant maîtrise de nouveaux calculs. Et pourtant, c'est parfois ce que je constate dans les classes.

C'est un problème qui existe aussi dans d'autres pays, comme la France ...
Oui, au Cameroun, comme en France, la quantité des programmes est trop importante, mais à quoi ça sert d'avoir fait son programme si l'enfant n'a rien compris ?

Merci Gisèle !

 

Propos de Gisèle Thérèse EFOUBA  recueillis par Valérie, Claude et Virginie
Photo : Virginie Marechal

 

2017.07.20. Une classe de seconde de lycée en Histoire- Géographie et ECJS en Pédagogie Freinet Fr. Perdrial

2017.07.20. Une classe de seconde de lycée en Histoire- Géographie et ECJS en Pédagogie Freinet Fr. Perdrial François Perdrial 27/07/14 – 17:06

par François Perdrial

Ayant travaillé beaucoup avec les techniques Freinet dans ma carrière professionnelle, je n’avais jamais entièrement travaillé en « pédagogie Freinet » une année scolaire entière. C’est ce que j’ai décidé de faire les deux dernières années complètes de mon enseignement en 2004-2005 et 2005- 2006.
A l’heure où je vais prendre ma retraite, j’aimerais apporter à l‘ICEM et à mes camarades du second degré mes réflexions sur le travail proposé qui s’inspire entièrement de méthodes que j’avais pratiquées au début de ma carrière

Sommaire
• Introduction
• Compte-rendu d’expérience
• 1 le cadre
• 2 les élèves
• 3 les dix points-forts de cette méthode :
• le travail sur fiche à son rythme
• le cours
• les travaux de groupe (petits groupes de 3 ou 4)
• le quoi de neuf ?
• les responsabilités
• le cahier de vie
• le Conseil Freinet
• le travail individuel fait en classe (genre dossier)
• le pass-CDI
• l’ouverture sur l’extérieur (correspondance, internet, carte-monde)
• 4 Les outils nécessaires
• 5 Une séance ordinaire d’un jour de fiches
• 6 Réflexions autour de la pédagogie Freinet
• 7 conclusion

Introduction

Ayant travaillé beaucoup avec les techniques Freinet dans ma carrière professionnelle, je n’avais jamais entièrement travaillé en « pédagogie Freinet » une année scolaire entière. C’est ce que j’ai décidé de faire les deux dernières années complètes de mon enseignement en 2004-
2005 et 2005- 2006.
A l’heure où je vais prendre ma retraite, j’aimerais apporter à l‘ICEM et à mes camarades du second degré mes réflexions sur le travail proposé qui s’inspire entièrement de méthodes que j’avais pratiquées au début de ma carrière Je suis entré à l’école Normale d’Instituteurs à Alençon (Orne) en septembre 1965 et ai fait des stages dans l’école d’application de Montsort ( quartier de la ville)où j’ai découvert la pédagogie Freinet en même temps que je découvrais la pédagogie tout court.
J’ai tout de suite su que cette pédagogie convenait à mon tempérament et à ma politique. De mes deux stages en conduite accompagnée j’ai retenu la philosophie d’une telle méthode, sans en connaître toutes les ficelles.
Ensuite je fus affecté dans des classes uniques rurales où j’ai rapidement mis en place des coopératives scolaires et ai ébauché les premiers plans de travail ainsi que les textes libres et la publication d’un petit journal.
Mais j’ai quitté l’enseignement primaire pour le collège et devenant PEGC j’ai pratiqué en histoire-géo et français des techniques Freinet (travaux groupes, correspondance, étude du milieu…), sans pour cela me sentir vraiment un pédagogue Freinet
C’est lors d’un stage interacadémique Freinet à Alençon, dans les années 80 que je me suis senti une nouvelle fois concerné et j’ai pratiqué dans mes classes du collège de Sées (Orne) différentes techniques Freinet mélangeant travail de groupe et travail individualisé
Etant reçu au CAPES puis à l’agrégation* d’Histoire-Géo, je fus affecté en lycée dans la région nantaise que je n’ai pas quittée depuis 1987
En gros, j’ai multiplié la correspondance scolaire, à la suite de rencontres internationales de pédagogues Freinet, et suis à l’origine notamment du parrainage entre le lycée Maria Konopnicka d’Inowroclaw en Pologne et le lycée Jean Perrin de Rezé (44), j'ai participé avec mes élèves à la lecture ou à la correction de BT2 et ai travaillé cycliquement en « pédagogie Freinet ».
...

 

Joseph Agossou

Bonsoir, merci pour ta proposition combien louable et encourageant pour tes collègues !
Merci, Joseph AGOSSOU BENIN

27/07/14 – 22:23 Permalien

Atelier site FIMEM

Atelier site FIMEM Arnout Vandecappelle 23/07/14 – 10:44

Atelier Site FIMEM

Atelier Site FIMEM Catherine Ntsama 22/07/14 – 16:38

Nous sommes en Italie depuis une semaine, partis du Cameroun pour la Ridef. Aujourdhui, je suis déjà inscrite dans le Site FIMEM, incroyable dira mon regretté Basile. mais c'est pourtant vrai: Merci Virginie, merci  Claude et surtout gracia mille à la Ridef Italie. Au Cameroun, Claude, tu seras submergé par mes documents. Bonjour à tous les membres de la FIMEM.

Correspondance scolaire à l'international

Correspondance scolaire à l'international Christophe Amoussou 26/07/14 – 12:00

 

As-tu déjà un correspondant ?

 

 

 

Veux-tu avoir un correspondant dans un autre pays ?

 

 

Oui ? Alors, c'est le moment. Il faut saisir l'opportunité de la RIDEF pour le faire.

 

 

Comment ? Visite le tableau d'affichage "correspondant" dans le hall de l'école Galileo Galilei, à l'entrée à gauche.

 

 

 

Remplis une note sur ce tableau ou trouves-y le profil de ton choix. A ton stylo !

Haiti

Haiti Renate Thiel 23/07/14 – 11:26

Haiti, quatre ans après le séisme

Jean Marc est notre correspondant  depuis la RIDEF  Nantes. En Haiti, il organise des rencontres, pour une douzaine d'enseignants interessés par les méthodes Freinet. 

Comment tu fais pour transmettre ce qui tu apprends à la Ridef en Haïti ?
Dans l’école où je travaille d’abord et à Gentillote , dans le sud d’Haïti, dans une autre école à la campagne, je travaille avec des collègues qui s’intéressent à des méthodes nouvelles.
J’organise des réunions où je partage avec eux ce que j’ai appris à Nantes, puis à Leòn. Nous avons aussi établi de la correspondance scolaire avec trois écoles à Haïti. Une classe de CM2 de mon école a correspondu avec une CM2 en France l’année dernière et cette année aussi.
Comment est la situation dans les écoles ?
Déjà, il y trop d’enfants non scolarisés, plus d’un million. Ensuite, seulement 20% des écoles qui fonctionnement au niveau primaire est publique donc 80% des écoles est payante. Les écoles publiques sont surchargées et mal tenues, au moins 45 élèves par salle de classe. Le séisme a empiré la situation. Beaucoup d’écoles ont été détruites ou endommagées.
Elu après le séisme 2010, Le nouveau président, Michel Martelly a proposé de prélever une taxe sur les transferts internationaux. Plus d’un million d’haïtiens vivent en Amérique du nord et envoient régulièrement de l’argent vers Haïti, il prélève ces taxes pour financer de nouvelles scolarisation mais c'est très mal fait. Au lieu de construire de nouvelles écoles et d’embaucher de nouveaux enseignants, l’état paie $90 us par enfant à des écoles privées.
Cela ne permet pas de scolariser les enfants ni sur le long terme ni de diminuer le pourcentage d’écoles payantes et encore moins de favoriser un accès massif à l’éducation.
 

 

Que font les enfants pendant la RIDEF Italia ?

Que font les enfants pendant la RIDEF Italia ? Virginie Marechal 27/07/14 – 01:36

L'équipe du laboratoire des enfants

Educatrices CEMEA : Eleonora ZUMMO, Iaia Maria D'AGOSTINO

Enseignantes : Lori ZANETTI, Maria BATTAIOTTO, Valentina BIDINOTTO

Référente, coordinatrice : Orietta BUSATTO

 
Interview d'Orietta et de Lori
 
   Bonjour Orietta et Lori, qui êtes-vous ?

    Orietta : je suis enseignante en école primaire à Mogliano Veneto et à l'université de Trieste.
    Lori : je suis enseignante en école primaire à Bologne.
     
    Que faites-vous avec les enfants dans l'atelier pendant cette RIDEF ? 
    Nous avons un projet en lien avec le thème de l'événement. Nous travaillons l'identité, la ville, la nature, la géographie, les émotions … Nous aménageons au fur et à mesure l'espace de la salle A du Centre avec nos créations.
    Nous mettons aussi la main à la pâte avec les enfants. Il y a aussi d'autres activités. Par exemple, ce matin, nous sommes allées écouter des histoires à la bibliothèque.
    Comme tu peux le constater : nous ne faisons pas de baby-sitting :)
     
    Pourquoi avez-vous choisi de conduire l'atelier des enfants ?
    Orietta : Je voulais étudier et mettre en pratique un programme avec des enfants qui parlent plusieurs langues et de cultures diverses.
      
    Quelles difficultés rencontrez-vous dans l'atelier et comment faites-vous pour les dépasser ?
    Orietta et Lori : quand on ne maitrise pas la langue des élèves, c'est plus difficile. Il faut beaucoup observer, regarder, être encore plus attentif, pour assurer la sécurité. Les enfants savent aussi que nous les adultes, nous utilisons une autre langue, alors ils faut expliquer les consignes autrement, utiliser une autre forme de communication. En ce sens, les contacts sont très forts, très profonds. Le contexte, l'ambiance prennent une part très importante, à la place des livres. Il faut être très rigoureux avec le temps, l'espace, le matériel. 
     
    Est-ce que cet atelier des enfants vous fera changer vos pratiques de classe ?
    Orietta : Non, pas vraiment. Cette pratique de la communication multilingue est une confirmation de ce que nous savions déjà et avons mis en place dans nos classes. Pendant cette semaine de la RIDEF, il se passe quelque chose avec le groupe, entre les enfants, qui est de l'ordre de ce qui se passe durant une école scolaire.
     
    Les créations en céramique, un travail réalisé avec l'aide d'Andrea
     
     
    Prolongement dans le jardin du centre de l'atelier LUMIERES ET OMBRES, du centre Reggio Children
     
     
     
     
     
     

Interview d'Hélène AUBERT, atelier long "la participation démocratique des enfants dans l'école et dans la ville" de la RIDEF

Interview d'Hélène AUBERT, atelier long "la participation démocratique des enfants dans l'école et dans la ville" de la RIDEF Virginie Marechal 03/08/14 – 18:32

Hélène Aubert était venue à la RIDEF avec des préoccupations de classe bien précises. Elle a choisi l'atelier long animé par Jean Le GAL pour trouver des stratégies, pour surmonter les difficultés vécues au quotidien dans son école.

Elle repart la RIDEF de Reggio avec des réponses mais aussi et surtout avec l'envie de militer dans sa ville pour faire avancer la part des enfants dans la cité, dans l'école, dans l'équipe. Parce qu'elle a été touchée d'apprendre que "des propositions d'enfants qui au départ semblaient ne concerner que les enfants ont abouti à des changements de société".

Elle nous livre le témoignage de sa participation à l'atelier long et comment elle compte s'y prendre dès la prochaine rentrée pour veiller à ce que tous les enfants de sa classe aient  "voix au chapitre".  Son enthousiasme est contagieux.  Lire la suite pour en savoir plus.

Bonjour Hélène, qu'as-tu pensé de l'atelier long intitulé "la participation démocratique des enfants dans l'école et dans la ville" ? 

J'ai vraiment apprécié de vivre pendant l'atelier la mise en place progressive d'une forme de démocratie dans le groupe. Par son langage, Jean Le GaL a eu à coeur de nous faire comprendre qu'il nous était possible de remettre ses paroles en question.

Par exemple, il utilisait la formule suivante :  "en tant qu'animateur institué par la RIDEF, je propose qu'on commence par décider comment on va prendre les décisions dans le groupe".

C'était une invitation à le remettre en question, ce que nous avons fait  : "Pourquoi ne pas commencer par : comment prendre la parole ?" Du fait de nos pratiques de classe, c'était ce qui nous semblait aller de soi comme préalable. Mais Jean Le Gal a répondu :

"Parce que "comment prendre la parole" doit déjà être le fruit d'une décision prise par le groupe."

Alors, nous avons pris notre temps. Nous avons pris le temps de discuter, d'argumenter.

Et le groupe a décidé de prendre les décisions par consensus, c'est à dire qu'une décision est prise non pas si tout le monde est d'accord mais si personne n'a d'opposition à ce qu'elle soit prise. Des rôles ont été attribués, découlant de ce premier point, notamment le rôle d'animateur qui aide à reformuler telle ou telle proposition et qui demande "est-ce que quelqu'un s' y oppose? "? , un rôle de secrétaire des décisions prises, un gardien du temps, un animateur qui enregistre les inscrits pour la prise de parole et veille au respect du tour... Toutes les règles discutées et posées par le groupe ont été écrites et affichées. Lorsqu'un participant n'en respectait pas une, par exemple, revenait plus tard de pause que prévu, l'animateur rappelait la règle et c'est tout. 

C'était très satisfaisant, j'ai eu l'impression que tous les problèmes qui se posent d'ordinaire dans une classe se sont aussi posés à nous au fil de l'atelier long. Nous les avons traités selon ce que nous avons décidé, même si cela a pu se faire en accéléré, par rapport à une classe. En effet, la différence est que tous les participants de l'atelier étaient là de manière volontaire, animés par la même bonne volonté d'avancer...

Par exemple, concernant les problèmes de langage qui pourraient se poser dans une classe du fait de la compréhension variée du vocabulaire, nous les avons vécus, du fait du besoin de traduire. Nous avons décidé que tant qu'un participant n'était pas à l'aise avec une proposition, nous prenions le temps d'en discuter, de la reformuler, jusqu'à ce que nous soyons tous d'accord pour convenir que tout le monde parlait bien de la même chose. L'animateur demandait  "est-ce que j'ai bien compris ce dont on discute ?" jusqu'à adhésion de tous.

Nous avons aussi échangé sur nos pratiques en petits groupes pour raconter aux autres comment nous faisons pour faire participer les enfants. Nous avons analysé nos pratiques ensemble, discuté d'expériences et de stratégies... Les questions restées en suspens ont été listées pour qu'on trouve le temps d'y répondre d'ici à la fin de l'atelier long. 

A chaque fois, Jean Le Gal nous aider à resituer nos propos par de petits exemples qui nous permettaient de décaler notre position et de nous rendre compte que d'autres façons de faire sont possibles.

J'ai été touchée de constater la diversité des expériences menées dans le monde entier pour défendre les droits des enfants... Et je me réjouis d'apprendre que dans de nombreux pays, les droits des enfants sont présentés à l'école, même si des ministres l'ont imposé.

En conclusion, j'ai compris que les sociétés dans lesquelles on permet aux enfants de participer à la recherche de solutions pour résoudre des problèmes sont aussi celles où ces solutions ont pu déboucher sur des changements de société : en Afrique, une proposition d'enfants a impulsé des ateliers d'alphabétisation pour les mères, une correspondance scolaire a impulsé la mise en place de recyclage de déchets ...

Photo de Jean Le Gal par Claude Beaunis

Photo d'Hélène Aubert par Virginie Marechal

 

Photo de groupe par Florence Saint-Luc


  

Interview de Christophe Amoussou, délégation du Bénin

Interview de Christophe Amoussou, délégation du Bénin Virginie Marechal 24/07/14 – 10:14


  La première RIDEF de Christophe Amoussou

 

Bonjour Christophe, tu as fait un long voyage. D'où viens-tu ?

Je suis venu du Bénin, pays candidat pour l'organisation de la prochaine RIDEF, en 2016. j'habite à Dogbo, Couffo. 

Qu'attends tu de la RIDEF 2014 de Reggio ?

 Je suis secrétaire du comité d'organisation. Je suis content d'être là. Ma priorité est de capitaliser sur des expériences qui vont nous permettre de mieux préparer l'événement.C'est le deuxième jour et j'ai déjà noté beaucoup de bonnes idées qui nous aideront. Mais il me reste beaucoup à comprendre et à apprendre. 

Peux-tu nous donner des exemples de questions que tu te poses ?

Oui. Pour la RIDEF au Bénin, si notre candidature est retenue, je serai chargé de l'organisation des ateliers et de leur répartition dans les lieux et dans le temps. J'étais allé au congrès Freinet de Caen, en France, l'année dernière et là-bas, les ateliers étaient libres, sans liste de présence à émarger. Signer la feuille d'atelier est engageant, on est incité à y participer jusqu'à la fin. 

J'ai compris que la salle matériel est un point sensible de l'organisation, je suis allé demander des explications, on me les a données, c'est donc maintenant un acquis. J'ai repéré de nombreuses initiatives ici à Reggio qui pourront nous inspirer. Concernant les dessins, les affichages dans tous les lieux de la RIDEF de Reggio, c'est très bien aménagé, très riche. J'ai compris qu'il me faut prévoir dès maintenant de demander ces visuels pour pouvoir en avoir assez en 2016.

Quel message souhaites-tu passer aux participants de la RIDEF de Reggio ?

Nous invitons toutes les personnes présentes à venir à la RIDEF 2016 au Bénin, à nous aider à faire de cet événement une réussite par tous les moyens possibles. Venez nous voir, partagez avec nous vos initiatives et vos idées, nous avons besoin de vous, de votre coopération.

Le Bénin est prêt à vous accueillir. Nous avons déjà beaucoup travaillé. Au niveau des infrastructures, nous sommes prêts, nous pouvons offrir aux participants la sécurité, les garanties de santé, d'hygiène et d'alimentation de qualité.

Le Bénin est très riche de sites touristiques et notre patrimoine culturel est très varié. Notre souhait est de le partager, de le vivre avec vous. 

Photo : Jochen Thiel

Propos recueillis par Virginie Marechal

Cet article a été republié sur le blog de l'ABEM.

 

Joseph Agossou

Merci Christophe pour l'engagement et cette ambition noble pour le Bénin, le pays vous attend pour le travail à abattre ici en 2016.
BrAvo à toute l'équipe béninoise qui s'échine actuellement en Italie pour le bien de tous.
Joseph AGOSSOU

27/07/14 – 23:04 Permalien
Katrien Nijs

Bonjour tous les amis de Bénin,

nous avons vraiment envie de venir en Afrique pour la prochaine Ridef.
Nous avons confiance que ça sera une riche expérience.
Pendant cette ridef à Reggio, j'ai notez quelques remarques et astuces qui pourraient aider l'organisation et les traductions. Je dois encore traduire ce texte et je vais vous envoyer la liste.

Amicalement,
Katrien

14/08/14 – 13:45 Permalien

Interview de Georges Bellot

Interview de Georges Bellot Virginie Marechal 30/07/14 – 11:35

 

RESISTER PAR LA CULTURE

Georges Bellot et son épouse Annie sont des "bibliothèques vivantes" du mouvement Freinet français. Leur profonde humilité s'associe à une force de combat très forte. Retraités de l'éducation nationale, ils continuent de défendre leurs causes avec une profonde modestie et une détermination sans failles. Ils sont venus à la RIDEF de Reggio pour partager leurs expériences.

Vous perdez espoir ? Vos yeux d'éducateur Freinet vrillent au noir ? Pas de panique, à chaque problème, une solution. Pour garder espoir, allez voir Annie et Georges, ils connaissent le secret des sources et vous proposeront un moyen de résister par l'Art, par la culture.

Contacter Georges Bellot par mail : a-g.bellot@wanadoo.fr

Photo d'Annie et Georges devant leur exposition à la RIDEF Reggio.

 

 

 

 

Interview de Jean DAYE

Interview de Jean DAYE Jean Dayé 23/07/14 – 11:05

Interview de Jean DAYE, du Bénin, pays candidat à l'organisation de la 31Ème RIDEF

Bonjour Jean, peux-tu te présenter ?

Je suis instituteur Béninois, membre fondateur de l'Association Béninoise de l'Ecole Moderne (ABEM). J'ai été réélu pour trois ans président de l'association à l'assemblée élective de 2013. L'Association est affiliée à la FIMEM depuis la RIDEF de 2002 en Bulgarie. J'ai donc déjà participé à quatre RIDEF. J'en  suis à ma cinquième participation.

Depuis quatre ans, l'ABEM se développe et aujourd'hui, nous avons essaimé près de vingt groupes qui travaillent localement, à travers tout le pays. Nous allons continuer cet essaimage pour couvrir tous les départements du pays.

L'ABEM a désigné un comité pour organiser la prochaine RIDEF. Ce comité s'appelle la commission zéro. Mon role est d'aider les membres du comité à analyser les besoins, les problèmes et trouver des solutions. 

Nous avons enfin obtenu le soutien du gouvernement du Bénin, qui reconnait nos compétences et qui appuie notre candidature. Ce partenariat se concrétise par la présence à la RIDEF de Reggio du Ministre des Enseignements Maternel et Primaire du Bénin, Eric KOUAGOU N'DA, le 26 juillet. Il est aussi représenté par son Conseiller Technique aux Activités Pédagogiques (CTAP) par François V. HOUEDO, qui est parmi nous pour suivre de près les différentes activités de notre rencontre et qui rédige un compte-rendu.

 François V. HOUEDO

Je demande à tous les participants de la RIDEF de Reggio de réserver  le meilleur accueil à la délégation béninoise pour nous soutenir et réussir le projet.

Je souhaite prolonger l'engagement de l'ABEM au sein de la FIMEM. C'est pourquoi je suis content de la participation d'un candidat béninois à l'élection du CA de la FIMEM : Edouard DOHOU.

Merci.

Photo de Jean DAYE : Jochen Thiel

Propos recueillis par Virginie Marechal et Jean-Marc Henry

Sur le meme sujet : voir l'interview de Christophe AMOUSSOU, secrétaire de la commission zéro ; la présentation historique et géographique du Bénin par François V. HOUEDO ; le programme du candidat Edouard DOHOU,  en ligne sur le site de la FIMEM.

Cet article a été republié sur le blog de l'ABEM.

 

Joseph Agossou

Oui, Mr Jean DAYE est le pionnier du Mouvement Béninois. Nous lui tirons chapeau , c'est un homme patient, pondéré, à l'allure très calme, peu bavard mais très positif. Il est et demeure un homme de référence pour le pays en matière de rénovation éducative à travers les idéaux du Grand Pédagogue Célestin FREINET.
Secrétaire Général Administratif de la CAMEM, il ne ménage aucun effort pour servir. Depuis vingt ans, il a toujours rêvé d'une RIDEF au Bénin. Soutenez-le en Italie serait ( pardon ) une justice rendue , un honneur à sa personne, un grand service rendu à la Nation Béninoise qui est elle-même pionnière de la démocratie africaine; surtout que le Ministre béninois s'est personnellement occupé du dossier.
Chers ridefiens, aidez-nous à relever ce défi en validant le choix du Bénin pour 2016.
Merci , Joseph AGOSSOU.

27/07/14 – 23:29 Permalien

Interview de MASAKO SAEKI, MIKI IGARI, ATUKO et YUKO OKANIWA.

Interview de MASAKO SAEKI, MIKI IGARI, ATUKO et YUKO OKANIWA. Virginie Marechal 29/07/14 – 23:55

Sur la photo, de gauche à droite : Yuko, Miki, Masuko et Atuko.

 

Elles parlent de la présentation du groupe japonais à la soirée interculturelle de la RIDEF, des liens historiques avec le mouvement Freinet italien, de l'accueil, de leur séjour.

"La RIDEF de Reggio nous a redonné des forces."

Propos traduits par Masuko.

Bonjour mesdames,

Lors de la seconde soirée interculturelle, le dimanche 27 juillet 2014, la présentation du groupe japonais a été très appréciée du public de la RIDEF. Comment avez-vous travaillé ensemble pour préparer cette présentation ?

Nous avions d'abord décidé de chanter quelque chose. Ensuite, nous nous sommes dit que ce serait bien si c'était deux chansons, l'une japonaise et l'autre italienne.

Pour la chanson japonaise, elle fallait qu'elle soit connue de tous les japonais présents pour que presque tout le monde puisse la chanter. C'est pour cela que nous avons fait le choix d'une chanson archi-connue au Japon, une chanson qui évoque le pays natal. 

Donc, nous nous sommes dit, des chansons seulement, c'est un peu triste. Alors nous avons profité qu'un performer très complet soit ici. Donc, nous lui avons demandé d'écrire une petite saynète mais nous lui avons mis une condition : qu'il ne cherche surtout pas à faire rire le public car c'est une chanson pleine de nostalgie. En effet, le paysage chanté dans cette chanson n'existe plus.

Quand il y a eu ce désastre dans le Nord du Japon, nous nous sommes mis à chanter énormément cette chanson car elle suscite la nostalgie que tous les japonais ont ressenti. Donc il ne fallait surtout pas que ce soit rigolo.

Par contre, pour la deuxième chanson, nous voulions chanter en italien, en amitié et en remerciements des amis italiens de la RIDEF qui nous ont invité. C'est pour cela que c'était très gai. Heureusement, nous avions un chanteur très talentueux !

Quels sont les liens entre le groupe japonais de la RIDEF et le mouvement italien ?

Notre mouvement a été initié par Murata Eichi. Il se sentait très proche de l'approche pédagogique Freinet d'Italie. Il nous racontait souvent combien le mouvement italien d'Ecole Moderne est intéressant.

Notre groupe japonais a déjà visité plusieurs lieux intéressants, dont l'école de Giancarlo Cavinato (Venise), l'école de Leonardo Leonetti (Naples)...

C'est aussi l'Italie qui nous a parrainé quand le Japon a été intégré à la FIMEM. 

Donc, les liens entre le mouvement italien de la pédagogie Freinet et le mouvement japonais sont forts.

Les participants de la RIDEF ont été très heureux de participer aux ateliers sur le corps et la création présenté par des intervenants japonais. Est-ce une approche fréquente au Japon ?

Non, il n'y a pas d'école entièrement Freinet au Japon.

Comment avez-vous choisi vos ateliers longs ?

Atuko : Comme je ne parle pas de langue étrangère, j'ai essayé de choisir un atelier où je pensais avoir à parler le moins possible. Bon, il y a toujours de petits embêtements au cause de la langue mais ce n'est pas un problème. Et puis après tout, je suis là pour avoir des difficultés (rires). Mais je n'ai pas eu de problèmes. J'ai choisi l'atelier "promenade dans la ville".

Qu'avez-vous pensé de l'accueil de la RIDEF de Reggio ?  Qu'est ce qui pourrait être amélioré pour la prochaine RIDEF ?

Peut-être qu'il faudrait un accueil plus compact, dans des lieux mois éloignés les uns des autres. Notre hôtel était très loin. Les repas étaient excellents. Au niveau de la communication, nous avons été parfois embêtées qu'il n'y ait pas toujours de traductions des informations en anglais, notamment au moment des excursions, au moment de la table ronde aussi. Nous n'avons pas pas suivre et c'était dommage.

Vous avez fait un long voyage pour venir à Reggio Emilia depuis le Japon. Allez-vous prolonger votre séjour en Italie après la RIDEF ?

Oui, presque tout le groupe japonais continue à voyager.

La RIDEF 2014 vous a t elle redonné des forces ?

Oui.

Merci mesdames, bonne fin de séjour.


Interview de Sofia Lahlou sur le groupe Freinet Grec

Interview de Sofia Lahlou sur le groupe Freinet Grec Claude Beaunis 24/07/14 – 12:18

Le groupe Freinet Grec est en cours de formation, depuis environ un an et demi. Il est constitué d'un petit nombre d'enseignants du primaire, du secondaire, de chercheurs et également d'artistes. Un noyau d'une dizaine de personnes impulse un travail de formation et de découverte de la pédagogie Freinet:

Deux journées portes ouvertes avec projection et discussion autour du film "l'école buissonnière".

Un stage de formation "Pédagogie Freinet dans les classes de l'Ecole Publique Hellénique" a été également organisée avec 6 ateliers.

Beaucoup de personnes ont assisté à ces rencontres. Un autre stage sera organisée en septembre 2014.

 

Le mouvement Freinet a mis en ligne un blog avec beaucoup d'articles:

http://skasiarxeio.wordpress.com/

Et Sofia a créé un site pédagogique autour de l'enseignement du français langue étrangère:

http://users.sch.gr/solahlou/globalsch-autosch/iware/

 

La boîte bleue, un atelier du laboratoire des enfants

La boîte bleue, un atelier du laboratoire des enfants Virginie Marechal 27/07/14 – 00:43

Créations éphémères

Ce samedi 26 juillet, les enfants de la RIDEF 2014 de Reggio ont vécu un atelier pratiqué depuis nombreuses années par Orietta BUSATTO et Lori ZANETTI : la boîte bleue. Ils ont mobilisé leur cinq sens, touché et senti la terre, les yeux fermés, écouté l'eau, reproduit son bruit…
 

 

Les enfants de l'atelier "Laboratori Bambini" ont commencé par construire une boîte en carton. Ils l'ont peinte en bleu pour donner l'illusion de l'eau. Ils ont été cherché des matériaux dans l'espace vert du Centre, construit un paysage collectif de sable, de terre pour représenter la mer, les rivières, les lacs …
Ils ont choisi leur place dans un arbre au sol. L'atelier se poursuivra par l'enrichissement des paysages avec les matériaux récoltés. De nombreuses créations éphémères verront le jour sous les mains des enfants puis retourneront à la nature.
 
 
Yoga avec Lori
 
 

 

Le "je ne sais quoi" de la ville de Reggio Emilia qui donne envie d'y retourner ...

Le "je ne sais quoi" de la ville de Reggio Emilia qui donne envie d'y retourner ... Virginie Marechal 02/08/14 – 11:35

Journal de bord d'une Ridefienne ....

VENDREDI 1er AOUT

Dis maman, c'est fini la RIDEF ?

Oui.
On reviendra à REGGIO EMILIA pour la prochaine RIDEF dans deux ans ?
Non, la prochaine RIDEF se déroulera au Bénin.
 
Alors on ne reviendra plus à Reggio Emilia ? Plus jamais ?
Il ne faut jamais dire jamais.
 
Et puis il y a tant de bonnes raisons de revenir à Reggio Emilia Città ... 
 
Revoir Pietro Ruozzi, le conducteur de mini bus, ponctuel et meilleur ami des jambes des RIDEFiens éloignés
Visiter l'école de Bande Dessinée, Via Roma, qui invente ces comics dont les italiens raffolent (vive la version autochtone des mangas)
 
Bien comprendre l'expérience Reggio Children, du centre Loris Malaguzzi,ce lieu mythique, trop vite survolé, faute de temps, phare de la pédagogie Freinet italienne ?
 
Déguster les spécialités locales servies avec grâce et courtoisie, deux qualités reconnues des habitants de Reggio Emilia : le "je ne sais quoi" qui donne envie de retourner dans cette ville.

 

Visiteur (non vérifié)

Yes, you should go to Reggio again. But still it's a fact that some places you just visit once. Let's start with visiting Reggio again and again through the Journal. I'll publish my material too.

04/08/14 – 06:53 Permalien

Les droits des filles et des garçons au Mexique et en Amérique Latine.

Les droits des filles et des garçons au Mexique et en Amérique Latine. Claude Beaunis 26/07/14 – 15:47

Présences japonaises à la RIDEF 2014

Présences japonaises à la RIDEF 2014 Virginie Marechal 24/07/14 – 08:09

 

 

Yokohama Kindergarten

Mika Hori, Sawako Ikeda et Yoshiko W. travaillent dans des pré-écoles de Yokohama, avec la pédagogie Freinet. Elles sont à votre disposition pour répondre à vos questions.

 

Ateliers courts du jeudi 24 juillet :

ATELIER N°29

"Une invitation au voyage par le corps, initiation aux mouvements traditionnels japonais"

Atelier animé par Yoici WATANABE et son équipe.

 

ATELIER N°39

"Imaginez et créez vos constructions en cartons. Grâce à la coopération, vous pouvez inventez une quantité infinies de constructions."

Atelier animé par Kyoichiro ANDO et son équipe. Monsieur ANDO est professeur dans le département Art Education de l'université de Kagawa, au Japon. www.kagawa-u.ac.jp/

 

 

 

 

Rendez-vous avec Georges Bellot : résister par l'Art, par la culture

Rendez-vous avec Georges Bellot : résister par l'Art, par la culture Virginie Marechal 03/08/14 – 14:45

Bonjour Georges,

Les beaux jours de la RIDEF de Reggio Emilia sont terminés. Comment faire vivre l'espoir, en attendant les prochaines rencontres Freinet : le congrès de l'ICEM dans le Sud de la France et la prochaine RIDEF au Bénin dans deux ans ? 

Je conseille : la disparition des lucioles, le muralisme et le camp des Milles.

(lire la suite pour en savoir plus).

Si vous souhaitez participer au réseau qui s'intéresse au thème de la résistance par l'Art et la culture, si vous désirez partager des informations à jour et des expériences, alors contacter directement par mail Georges et Annie a-g.bellot@wanadoo.fr

 

Georges B. : "Il y a des gens dans tous les pays du monde qui trouvent dans la culture, dans l'Art, des ressources pour se construire, se reconstruire, en se révoltant et qui dans l'histoire, ont réussi à changer le monde.

Parmi ces gens, je citerais Adbel Fattah, que j'ai la chance de connaître et qui essaie de donner de l'espoir aux jeunes du centre culturel d'Aïda. Aïda est célèbre pour son camp de réfugiés palestiniens, situé en Cisjordanie, à quelques kilomètres de Bethléem.

Comment Abdel Fattah redonne t il de l'espoir ?  Il aide les jeunes à créer, à s'emparer de leur leur vie difficile pour en faire des créations, des vidéos musicales, des danses, des  jeux mais aussi et surtout du théâtre. Pour Abdel Fattah, l'enfant qui joue est un enfant qui revit. Il jette des pierres, il "meurt" mais il peut recommencer. Et ses pierres à lui ne tuent pas. 

Les jeunes acteurs et actrices de théâtre encadrés par Abdel Fattah donnent de l'espoir à leurs spectateurs et se se redonnent à eux-mêmes de l'espoir. Ce faisant, ils gardent l'espoir de changer leurs conditions de vie qui sont insupportables.

Peux- tu nous donner d'autres exemples de résistance par la culture ?

Oui,  il y a par l'exemple de l'exposition à l'ancienne prison d'Avignon.

L'ancienne prison d'Avignon, dans le Vaucluse, a ouvert une exposition d'art moderne dans ses cellules encore délabrées. Cela s'appelle "Disparition des lucioles". L'idée des lucioles est très intéressante : elles savent emmagasiner la lumière pendant le jour et la rediffusent pendant la nuit. Les oeuvres exposées apportent une lumière dans des lieux de souffrance, d'enfermement et de solitude.
Les prisonniers de la nouvelle prison peuvent exposer leurs réalisations et certains ont raconté leur incarcération en vidéos. Même dans des endroits sordides on peut arriver à créer l'espérance.

 

Il y a aussi le muralisme au Mexique. C'est un manifeste de 1925 pour l'art populaire qui était diffusé en immenses fresques sur les murs et qui est repris par les militants du Chiapas dans leurs petits villages.

 

Je parlerais du site-mémorial d'Aix. Je vous invite vraiment à visiter ce lieu de mémoire, le camp d'internement des Milles, près d'Aix, où ont été internés des militants anti- fascistes, des républicains espagnols, des gitans et des juifs, de 39 à 42 par l'Etat français.

De nombreux artistes, peintres, écrivains, poètes se sont exprimés et ont aidé les autres à survivre dans des conditions atroces.  

 

Reflexions sur la Ridef

Reflexions sur la Ridef Arnout Vandecappelle 24/07/14 – 11:47

Super l'idée du journal! Alors j'en profite... Bravo pour tous ceux qui ont participé à l'organisation de cette rencontre. Je suis très heureux d'y participer pour la première fois.

Mais je voudrais apporter quelques remarques. Tout d'abord sur ce que nous appelons en France des "grand-messes": je veux parler de l'assemblée du premier jour et de la table ronde de mardi. Les contenus ne me semblent pas pertinents, depuis la digression incongrue sur Manzoni jusqu'à l'avalanche de chiffres sur la pauvreté mexicaine. La forme aussi me parait en contradiction avec les fondamentaux de la pédagogie Freinet: des officiants et un regroupement de fidèles? Non!

De plus, je suis étonné qu'il n'y ait pas un "mur" consacré à l'expression libre: l'abondance de réflexions, de réactions ne saurait pas nous nuire. Finalement, ce qui m'étonne le plus, d'est l'absence de réaction devant ce qui me semble être un déni de ce que nous rassemble: une pédagogie et un monde coopératifs, participatifs, ...

Malgré cela, que de rencontres pleines de chaleur, d'idées, d'échanges, de doutes partagés, de désirs d'avancer.

Marc Petazzoni